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Daniel Chompré, "Chronochromies"

Du 18 mars au 30 juin 2008

En résonance avec une œuvre d’Olivier Messiaen : Chronochromie /la couleur du temps (1960).

Le principe de cette suite de peintures est le recouvrement de couleurs multiples par une seule. Une tentative d’atteindre l’unité par l’effacement. Chaque peinture est constituée d’une suite de six éléments peints séparément et assemblés. Le support, papier recyclé, est crayonné avec des bâtons de cire de couleurs différentes. Les six feuilles sont ensuite peintes à l’huile, afin d’opérer un recouvrement monochrome. Le choix des couleurs est une tentative de restitution des sensations éprouvées lors d’un séjour récent au Rajasthan.












# Questions à Daniel Chompré

Vous avez été affichiste, créateur de costumes et décorateur pour les plus grands opéras en France et en Europe. Comment avez-vous été amené à travailler pour l’opéra ?
En 1973, de retour en France après un séjour de cinq ans en Finlande, j’étais professeur à l’Ecole des Beaux-Arts d’Angers, quand j’ai rencontré Jean-Albert Cartier, directeur du Ballet Théâtre Contemporain. Fasciné par la modernité et la qualité des ballets, j’ai eu la chance de participer à plusieurs créations avec succès.
En 1978, la compagnie a quitté Angers pour Nancy et j’ai été chargé du graphisme et des arts plastiques pour le Ballet et l’Opéra de Nancy.
J’ai continué à créer des affiches à la demande de Jean-Albert Cartier pour le Théâtre du Châtelet, le Festival de Paris, le Festival de Versailles, l’Opéra de Nice.
J’ai conçu les logos et affiches pour le Festival et l’Opéra de Lille, pour l’Opéra de Lausanne et le Théâtre des Champs-Élysées.


Comment s’est fait la transition entre votre travail pour l’opéra et votre travail de plasticien ?

Après des études de dessin et de gravure, j’ai produit des œuvres multiples au moyen de la sérigraphie, découvrant le monde de l’imprimerie, j’ai intégré les techniques et c’est naturellement que j’ai créé des affiches dans la logique de multiplication, de diffusion des images et de présence dans le quotidien.


Qu’est-ce qui vous a motivé pour exposer vos oeuvres à l’Opéra de Massy ?
L’Opéra de Massy est une architecture contemporaine et le lieu d’exposition est neutre. J’aime confronter ma peinture à des lieux très différents et créer une structure qui tente de combler un manque.


Pourriez-vous expliquer en quelques phrases le processus créatif de votre série des « Chronochromies » ?
La suite de peintures présentées ici est une étape d’un processus en cours sur le recouvrement. J’ai travaillé longuement sur le recouvrement des couleurs, d’abord par le noir, puis par le blanc et ici, par une autre couleur.


Pour ces « Chronochromies », vous avez utilisé une technique bien particulière. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ces peintures sont constituées de six feuilles de papier recyclé de 120 x 65 cm. J’applique sur chaque feuille une cire de couleur différente, je recouvre chaque couleur d’une couche de peinture à l’huile non diluée d’une couleur unique.
Les six feuilles assemblées constituent une peinture monochrome de 240 x 195 cm.
Enfin, je trace des cadres qui unifient l’ensemble.


Pour cette série, vous avez choisi de faire résonance avec l’œuvre du compositeur Olivier Messiaen : « Chronochromie, la couleur du temps ». Quelle(s) relation(s) entretenez-vous au quotidien avec la musique et de quelle(s) façon(s) vous inspire t-elle dans votre travail plastique ?

La résonance avec l’œuvre d’Olivier Messiaen est dans le titre. J’ai trouvé qu’il qualifiait bien ces peintures réalisées au retour d’un voyage au Rajasthan.
Je n’écoute pas de musique en peignant. Il y a cependant des affinités thématiques.