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Anne Hélène Brun, photographe, "Voix-off"

Du 8 janvier au 17 mars 2008

"Voix off"

Le plus important, régler la distance, trouver la bonne distance (l’eumétrie dont parle Michel Onfray), prendre du recul, me rapprocher. Trouver le bon angle, le chercher, désir de viser juste et de tendre vers l'objectif.
Ensuite, le bon éclairage, encore là, prudence, ouverture maximum, pas de flash, pas d'éclair, ne pas céder au cliché, aller vers les zones sombres, chercher la lumière qui ne surexposera pas le support sensible.
Pas de précipitation, prendre le temps de pose, faire des priorités. Je vais lentement, j'ai plus de profondeur, plus de liberté, je repousse les limites de mon champ... Oserai-je parler du grain recherche?
Tout est synchro, parfait, impression du négatif... Représentation d'un présent devenu nature morte au moment précis où il devient passé. Moment précis où la représentation d'un objet met en évidence son existence ponctuelle et suggère donc son « éphémérité », sa fragilité et son absence potentielle.
Mais nous ressentons beaucoup par défaut, la présence de l'autre est souvent plus palpable dans son négatif, son absence. Alors nous restons seuls, entourés d'absences réconfortantes, simulacres de vraies présences.
Voix off.

« Je suis le désespéré, la parole sans écho, celui qui a tout eu et qui a tout perdu. » Pablo Neruda


Anne-Hélène Brun

Anne Hélène Brun est née à Paris. Lorsque son père disparaît prématurément elle s’approprie son appareil photo, s’inscrit à l’EFET, y obtient un CAP de photographie au début des années quatre vingt.
A la naissance de son fils, elle devient maquilleuse, cela la conduit à l’Opéra de Paris où naturellement la photogénie des lieux et des personnes suscitent son intérêt. Elle obtient une accréditation pour réaliser des photos en coulisses au début des années quatre vingt dix. Elle montre son travail aux artistes qui apprécient sa sensibilité et lui accordent volontiers sa confiance. Elle aime les regards, les parties du corps, le grain de peau mis en valeur grâce à son travail en noir et blanc sur pellicule à haute sensibilité. Aidé par des jeux naturels d’ombre, son regard d’une grande pudeur en capte la lumière et révèle, grâce à une connivence entre l’artiste et ses sujets, des beautés inattendues.